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persifler

vt (pèr-si-flé)
  • 1Railler quelqu'un, en lui adressant d'un air ingénu des paroles qu'il n'entend pas, ou qu'il prend dans un autre sens. Dites-moi si Racine a persiflé Boileau, si Bossuet a persiflé Pascal. [Voltaire, Mél. litt. à l'abbé d'Olivet sur la prosodie] C'est de l'usage de tout dire sur le même ton qu'est vent celui de persifler les gens sans qu'ils le sentent. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Il vous persifle même en gardant le silence. [Collin D'harleville, Malice pour malice, I, 2]
  • 2Parler avec ironie et moquerie. Entendre soupçonner ou persifler ses intentions dans une assemblée politique où l'on a fait ses preuves, est une tolérance qu'un homme qui a le sentiment de sa dignité personnelle ne connaît pas. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]

    Absolument. Vous persiflez, je vois, jeunes gens que vous êtes ; C'est le ton d'à présent, c'est le talent du jour. [Collin D'harleville, Le vieill. et les jeunes gens, I, 6]

  • 3Se persifler, vpron Se railler soi-même. Après avoir commencé par me persifler moi-même, j'aurai tout le temps de persifler les autres. [Rousseau, le Persifleur.]

REMARQUE

Ce mot, composé avec siffler, devrait s'écrire comme siffler.

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