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plagiat

nm (pla-ji-a)
  • 1Au sens propre à peu près inusité ; action de disposer d'une personne libre en la vendant ou l'achetant comme esclave. Arnauld du Tilh a été condamné pour avoir commis sept grands crimes, fausseté de nom, supposition de personne, adultère, rapt, sacrilége, larcin, plagiat ; ce dernier crime est celui qu'on commet en retenant une personne qui est en puissance d'autrui. [Guyot de Pitaval, Causes célèbres, I, 49]
  • 2Action de plagiaire, de celui qui s'approprie des portions de livres. Le plagiat est incontestablement un des délits les plus graves qui puissent se commettre dans la république des lettres, et il y faudrait un tribunal souverain pour le juger. [Bonnet, Lett. div. Oeuv. t. XII, p. 206, dans POUGENS] Quand un auteur vend les pensées d'un autre pour les siennes, ce larcin s'appelle plagiat. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Le plus singulier de tous les plagiats est peut-être celui du père Barre, auteur d'une grande histoire d'Allemagne en dix volumes ; on venait d'imprimer l'Histoire de Charles XII, et il en prit plus de deux cents pages qu'il inséra dans son ouvrage. [Voltaire, ib.]

    Passage pillé d'un ouvrage. Tous les plus beaux endroits de son ouvrage ne sont que des plagiats.

  • 3 Par extension, il se dit de la peinture, de la musique. Rien n'est si commun et si difficile à reconnaître que le plagiat en peinture. [Diderot, Salons de peinture] Cet emprunt de lumière et d'inspiration n'est point un plagiat. [Diderot, ib. p. 274]
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