postérité
nf (po-sté-ri-té)	 
- 1Suite de ceux qui descendent d'une même origine. La postérité masculine. La postérité féminine. Et cet espoir si doux qui m'a toujours flatté De revivre à jamais en sa postérité . [Corneille, Médée]Mais la postérité d'Alfane et de Bayard, Quand ce n'est qu'une rosse, est vendue au hasard . [Boileau, Satires]....Venez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité, De l'antique Jacob jeune postérité . [Racine, Esther]Même tu leur promis de ta bouche sacrée Une postérité d'éternelle durée . [Racine, Esther]La soeur de ce jeune favori [Saint-Mégrin] épousa M. du Broutay, dont elle a eu postérité . [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Huit enfants de Louis XIV vécurent légitimés, cinq eurent postérité . [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]
- 2Les générations qui ont suivi ou qui suivront une époque. Le juge sans reproche est la postérité . [Régnier, Satires]La postérité la plus éloignée n'aura pas assez de louanges pour célébrer les vertus de la religieuse Henriette . [Bossuet, Oraisons funèbres]La postérité saura peut-être la fin de ce poëte comédien [Molière] . [Bossuet, Comédie, 5]Vous croyez [mes vers] à grands pas chez la postérité Courir marqués au coin de l'immortalité . [Boileau, Epîtres]La postérité distingue les louanges qu'on a données à différents princes ; elle confirme les unes, et déclare les autres de viles flatteries . [Fontenelle, Dial. I, Morts anc. mod.]Il [J. B. Rousseau] a fait une ode à la postérité ; mais la postérité n'en saura rien, le siècle présent l'a déjà oubliée . [Voltaire, Correspondance]La postérité ne commence proprement qu'au moment où nous cessons d'être ; mais elle nous parle longtemps auparavant . [Diderot, Mém. t. III, p. 218 dans POUGENS]La postérité pour le philosophe, c'est l'autre monde de l'homme religieux . [Diderot, ib. p. 224]Si l'envie pressante que nous avons de jouir continue à augmenter notre indifférence pour la postérité.... [Buffon, Exp. sur les végét. 2e mém.]Fig. Si vous devenez des objets d'effroi pour la génération présente ; si vous n'offrez aux étrangers, cette postérité vivante, que la plus sombre des routes de la liberté.... [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]
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