poudrer
(pou-dré)
- 1 vt Couvrir légèrement les cheveux de poudre. Poudrer une perruque.
La dépense que la plus brillante partie de la nation fait en fine farine pour poudrer ses têtes, soit que vous soyez coiffés à l'oiseau royal, soit que vous portiez vos cheveux étalés comme Clodion et les conseillers de la cour
. [Voltaire, Facéties, Disc. aux Velches.] - 2 vi Terme de chasse. Se dit d'un animal qui, lorsqu'il est poursuivi dans un temps de sécheresse, fait voler la poussière, ce qui recouvre ses voies et empêche les chiens de le suivre.
- 3 Terme de teinturier. Poudrer, laisser sortir de la poudre.
Et après être guédés [les draps], lesdits teinturiers les fouleront aux pieds dans de l'eau, puis les garanceront, et, après qu'ils seront faits noirs, les laveront bien jusqu'à ce qu'ils ne poudrent plus
. Règlem. sur les manufact. août 1667, teinturiers en laine, art. 9] - 4 Fig. Dans le style très familier, faire un geste moqueur qui consiste à frapper deux ou trois fois l'avant-bras droit sur le poing gauche en se dirigeant du côté de celui qu'on veut bafouer.
Léopold tira la langue, le poudra, c'est-à-dire lui adressa ce geste indicible du gamin parisien qui envoie la bravade et la moquerie au nez des passants, comme les perruquiers d'autrefois envoyaient la poudre sur les vénérables perruques de nos aïeux
. [Soulié, Si Jeunesse savait, XVII] - 5Se poudrer, vpron Se couvrir les cheveux de poudre.
La duchesse de Bourgogne alla chercher le duc, et revint dire qu'il se poudrait
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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