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primeur

nf (pri-meur)
  • 1Première saison, saison des fruits, des légumes. Il prit envie à M. Verrat, qui n'avait pas beaucoup d'argent, de voler à sa mère des asperges dans leur primeur. [Rousseau, Les confessions]

    Fig. Richelieu, dans la primeur de son règne, voulut flatter celle [la reine] par qui il régnait. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Les nouveaux contes que je faisais alors, et dont ces dames avaient la primeur, étaient, avant ou après le souper, une lecture amusante pour elles. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]

  • 2Plante légumière ou fruit obtenus par une culture forcée ou par la culture dans un climat plus hâtif, avant l'époque ordinaire. Pas la moindre primeur, pas la moindre ressource ; Eh ! le moyen de mettre un morceau sous la dent ! [La Chaussée, Retour imprévu, I, 3] Rien n'est plus insipide que les primeurs. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Fig. Toutes les primeurs plaisent, et surtout celle du coeur. [Bernardin de Saint-pierre, La chaumière indienne] Sa Hautesse aime les primeurs [il s'agit d'une jeune captive chrétienne]. Nous vous ferons mahométane. [Hugo, Les orientales]

    En ce sens, l'Académie dit que le pluriel seul est usité ; elle se trompe ; le singulier l'est aussi.

  • 3Primeur se dit en parlant du vin. Certains vins sont bons dans la primeur, ils sont bons à boire aussitôt après la vendange.

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PRIMEUR. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Fetes si come seint Pol fist, Qui seinte Eglise guere prist En la primur [au commencement], Et puis à mort pur lui se mist En l'onur de Jhesu Crist (sic) Son Seigneur. Vie de saint Thomas, dans BENOIT, Chronique des ducs de Normandie, t. III, p. 472]

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