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prosopopée

nf (pro-zo-po-pée)
  • 1Figure de rhétorique qui prête de l'action et du mouvement aux choses insensibles, qui fait parler les personnes soit absentes, soit présentes, les choses inanimées, et quelquefois même les morts. Quand on anime les choses, et qu'on les regarde comme des personnes par une figure qu'on appelle prosopopée, on y peut employer les termes qui conviennent aux personnes. [Duclos, Oeuvr. t. IX, p. 101] Ce traité [de la Providence, par Sénèque] finit par une prosopopée de Jupiter à l'homme vertueux ; elle est très éloquente. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]
  • 2 Fig. et familièrement. Discours véhément, emphatique. Lorsqu'un noble plus gueux qu'Irus, Plus larron que Rodilardus, Et plus valeureux que Pompée, Pour vous emprunter dix écus Sur sa noblesse de bibus, Vous fait une prosopopée. [Dassoucy, Aventures, ch. 3] L'audace du docteur, par ce discours frappée, Demeura sans réplique à ma prosopopée. [Boileau, Epîtres] M. le Grand étala le mérite de Mlle d'Armagnac, sa tendresse pour elle, sa désolation de se voir sur le point de la laisser sans pain ; avec ces prosopopées, il eut pour elle une pension de 30 000 livres. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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