préface
nf (pré-fa-s')
- 1Discours préliminaire mis à la tête d'un livre.
Préface de la seconde partie : parler de ceux qui ont traité de cette matière [qu'il y a un réparateur]
. [Pascal, Pensées]Un auteur à genoux, dans une humble préface, Au lecteur qu'il ennuie a beau demander grâce
. [Boileau, Satires]Il [le P Sirmond] fut préféré par le pape à tous les savants d'Italie pour faire la préface de la collection des conciles
. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]Vous comparez la préface de l'Encyclopédie à tout ce que vous avez fait de grand et de mémorable dans la paix, dans la guerre, dans la politique, dans le gouvernement, dans les lettres
. [D'alembert, Lett. au roi de Prusse, 15 déc. 1780]Les préfaces sont une autre source d'abus ; c'est là que se déploie l'ostentation d'un auteur qui exagère quelquefois ridiculement le prix des sujets qu'il traite
. [Condillac, Art d'écr. IV, 2] - 2Préface d'honneur, mots d'honneur et de respect qu'on prononce avant de nommer quelqu'un ou quelque chose.
On ne le doit jamais nommer [de Thou] sans une préface d'honneur
. [Mézeray, cité par PATIN, Moniteur univ. 20 sept. 1866] - 3 Familièrement. Paroles dites pour en venir à quelque explication.
Damis : Point de préface ; Au fait. - Le poëte : Oh ! ce n'est pas pour vous demander grâce
. [Collin D'harleville, Artistes, II, 8]Permettez que sans nulle préface J'aille d'abord au fait
. [Collin D'harleville, M. de Crac, SC. 10] - 4Partie de la messe qui précède le canon. Chanter la préface.
REMARQUE
Préface est toujours féminin.... Je l'ai ouï faire masculin à tant de gens qui font profession de bien parler, que j'ai cru être obligé d'en faire une remarque pour les désabuser
. [Vaugelas, Remarques sur la langue française]
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