pulvériser
vt (pul-vé-ri-zé)
- 1Réduire en poudre.
Lorsqu'en l'absence de Moïse ils adorèrent un veau d'or, ce sage législateur, animé de zèle, prit le veau d'or, le brûla, le pulvérisa, et les obligea d'en boire la cendre pour confondre leur idolâtrie, en leur faisant voir la vanité de leur idole
. [Bourdaloue, Carême, t. I, p. 72] - 2 Fig. Mettre à néant.
Warburton jouit d'un bon évêché ; il insulte les philosophes : en vain l'évêque Looth a pulvérisé son livre....
[Voltaire, Déf. de mon oncle, 15]Et son autorité, malgré les protecteurs, Pulvérise l'ouvrage et les admirateurs
. [Gresset, Le méchant]On les pulvériserait [les rebelles]
. [Lemercier, Pinto, V, 3]On l'a dit aussi de l'action d'anéantir les forces d'une personne.
J'approuve vos bains, ils vous empêchent d'être pulvérisée ; rafraîchissez-vous, et apportez-nous toute votre santé
. [Sévigné, 4 sept. 1676] - 3Se pulvériser, vpron Être pulvérisé.
Je les mis [des éclats de roche] dans un vase rempli d'un vinaigre bouillant ; ils devinrent, en peu de minutes, presque friables comme du sable ; ils se pulvérisèrent entre mes doigts ; il n'y a point d'enfant qui ne puisse faire l'expérience d'Annibal
. [Voltaire, Singul. nat. 9]
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