pétrifier
vt (pé-tri-fi-é), je pétrifiais, nous pétrifiions, vous pétrifiiez ; que je pétrifie, que nous pétrifiions, que vous pétrifiiez
- 1Changer en pierre.
Je suis persuadé qu'on pourrait par notre art imiter la nature et pétrifier les corps avec de l'eau convenablement chargée de matière pierreuse ; et cet art, s'il était porté à sa perfection, serait plus précieux pour la postérité que l'art des embaumements
. [Buffon, Minéralogie]Absolument.
On parle d'un lac en Islande qui pétrifie
. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière] - 2 Fig. Rendre infertile comme la pierre.
Ai-je par un écrit Pétrifié sa veine [de Chapelain] et glacé son esprit ?
[Boileau, Satires] - 3 Fig. Rendre immobile par l'effet de quelque sentiment intense.
Jugez de ce qu'il devint à cette vision : elle le pétrifia
. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]Tout ce que vous me dites là me pétrifie d'admiration
. [Voltaire, Dialogue de Pégase et du vieillard] - 4Se pétrifier, vpron Se convertir en pierre.
Fig.
Sa philosophie [du stoïcien] était une espèce de profession religieuse... où l'on faisait voeu d'apathie, et sous laquelle on restait de chair, avec quelque zèle qu'on travaillât à se pétrifier
. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]
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