réchauffé, ée
part. passé (ré-chô-fé, fée) de réchauffer
- 1Chauffé après s'être refroidi.
Souvenez-vous bien Qu'un dîner réchauffé ne valut jamais rien
. [Boileau, Le lutrin]Tout est réchauffé Aux dîners d'Agathe : Au lieu de café Vite une sonate
. [Béranger, Musique.] - 2 Fig. Qui, comme un plat réchauffé, a perdu le mérite de l'apprêt récent.
Voilà Châtillon que j'exhorte de vous faire un impromptu sur-lechamp ; il me demande huit jours, et je l'assure déjà qu'il ne sera que réchauffé
. [Sévigné, 23 déc. 1671]L'ancien conte réchauffé
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]La préférence de l'état sauvage sur l'état civilisé, n'est qu'une vieille querelle réchauffée
. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque] - 3 nm Une chose réchauffée. Ce dîné n'est que du réchauffé.
Fig. et familièrement.
Le maréchal de Montrevel avait imaginé d'imiter le feu maréchal de la Feuillade, et de donner à Bordeaux le vieux réchauffé de la statue et de la place des Victoires
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Votre religion [le mahométisme], quoiqu'elle ait de bonnes choses, n'est d'ailleurs qu'un réchauffé du judaïsme
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Le réchauffé n'est jamais bien reçu
. [Voltaire, Correspondance]C'est du réchauffé, se dit communément d'une allégation, accusation, épigramme, etc. qu'on ressuscite après oubli.
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