rédemption
nf (ré-dan-psion ; en vers, de quatre syllabes)
- 1 Terme de théologie. Rachat du genre humain par Jésus-Christ.
Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie pour la rédemption de plusieurs
. [Sacy, Bible, Évang. St Math. XX, 28]La foi chrétienne ne va principalement qu'à établir ces deux choses : la corruption de la nature et la rédemption de Jésus-Christ
. [Pascal, Pensées]J'ai vu sa main défaillante chercher encore en tombant de nouvelles forces pour appliquer sur ses lèvres ce bienheureux signe de notre rédemption [un crucifix]
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Ce même sang qui devait être la ressource de tout Israël et leur rédemption, est devenu, selon qu'ils s'y étaient eux-mêmes condamnés, leur perte et leur destruction
. [Bourdaloue, Exhort. sur le jug. du peuple contre J. C. t. II, p. 59] - 2Rédemption ou remède de l'âme, nom donné dans les anciens textes au secours que le mort reçoit de ses bonnes oeuvres ou des actes et prières de ceux qui lui survivent.
- 3La rédemption des captifs, le rachat des chrétiens au pouvoir des infidèles.
Il y a deux ordres de la Rédemption des captifs : l'un nommé autrement de la Trinité, et fondé vers l'an 1200 par Jean de Matha, gentilhomme provençal ; l'autre, dit autrement de la Merci, fondé en 1228 par Pierre de Nolasque, gentilhomme du Languedoc, Raymond de Rochefort, et Pierre, roi d'Aragon.
Ils reviennent d'Alger, où les pères de la rédemption les ont été racheter
. [Lesage, Le diable boiteux] - 4Rédemption, nom des anciens établissements des jésuites au Paraguay.
Les conventuelles rédemptions des jésuites dans le Paraguay ne me paraissaient pas propres à représenter un peuple usant de toutes ses facultés physiques et morales
. [Bernardin de Saint-pierre, Pr. à l'Arcadie.] - 5Action de rédimer, ou son résultat. La rédemption d'un droit.
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