redemander
vt (re-de-man-dé)
- 1Demander de nouveau.
Votre hardiesse à redemander d'être servi faisait sa récompense ; son sublime amour-propre n'en connaissait point de plus touchante
. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***] - 2Demander la restitution d'une chose.
C'est là, selon le langage de l'Évangile, que Dieu redemande tout, et qu'il fait tout payer jusqu'à un denier
. [Bourdaloue, Pensées, t. III, p. 114]Je deviens parricide, assassin, sacrilége ; Pour qui ? pour une ingrate à qui je le promets.... et quand je l'ai servie, Elle me redemande et son sang et sa vie [de Pyrrhus assassiné]
. [Racine, Andromaque]Le pape ordonna que la congrégation qui en était chargée [d'une affaire sur le calendrier grégorien] consultât M. Cassini ; l'Italie semblait redemander à la France ce qui venait d'elle
. [Fontenelle, Cassini.]Insensé, on va peut-être au premier jour vous redemander votre âme
. [Massillon, Carême, Délai.]Allons redemander à ces murs abattus Des souvenirs plus doux, des ombres plus heureuses
. [Lamartine, Prem. Méditations, Baïa.]Il se dit aussi en parlant des personnes qu'on redemande.
Lui seul [un médecin] y fit longtemps la publique misère : Là le fils orphelin lui redemande un père
. [Boileau, L'art poétique]Je vous redemandais à vos tristes États
. [Racine, Bérénice]Tarquin.... N'a pas même aux Romains redemandé sa fille
. [Voltaire, Brutus]Dans le langage biblique, redemander le sang, punir un meurtre.
Il mourra dans son péché ; et la mémoire de toutes les actions de justice qu'il avait faites sera effacée ; mais je vous redemanderai son sang
. [Sacy, Bible, Ézéchiel, III, 20]
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