régenter
vi (ré-jan-té)
- 1Être régent dans un collége. Il régente dans tel collége.
Denys le tyran, régentant à Corinthe
. [La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Pythagore.] - 2 Fig. Dominer, gouverner, faire la leçon.
Vous ne me reconnaissez plus ; me voilà une vraie commère [s'occupant de la nourrice et de l'enfant de Mme de Grignan] ; je m'en vais régenter dans mon quartier
. [Sévigné, 8 avr. 1671]Langlée régentait au Palais-royal, chez M. le Grand et chez ses frères
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Tout y régente, et c'est là qu'à bon titre Les ânes mêmes sont docteurs
. [Lamotte, Fabl. I, 2] - 3 vt Faire une classe en qualité de régent (vieilli en cet emploi). Il a longtemps régenté la troisième.
Le P. Sanlecque, religieux de Sainte-Geneviève, excellait à régenter l'éloquence et les humanités
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Fig. Enseigner comme un régent.
La grammaire, qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait, la main haute, obéir à ses lois
. [Molière, Les femmes savantes]La vieillesse est toujours sujette à radoter ; Cependant les vieillards veulent nous régenter
. [Destouches, Irrésolu, II, 10]D'ignorants barbouilleurs qui ont assez d'amour-propre pour régenter devant le public un homme qui en sait cent fois plus qu'eux
. [Laharpe, Cours de litt. t. VIII, p. 230]
- rechercher