régie
nf (ré-jie)
- 1Administration de biens, à la charge de rendre compte. Mettre une succession en régie.
Régie intéressée, celle où le régisseur a une part des produits.
Mettre des travaux publics en régie, les faire exécuter au compte de l'État, et sous la surveillance d'un de ses agents.
- 2Mode de lever les impôts, dans lequel l'État les perçoit directement pour son compte par ses agents ; il se dit par opposition à la levée des impôts par traitants, où les fermiers, payant à l'État une somme convenue, gardent le reste pour eux.
La régie est l'administration d'un bon père de famille
. [Montesquieu, L'esprit des lois]Par la régie, le prince est le maître de presser ou de retarder la levée des tributs, ou suivant ses besoins, ou suivant ceux de ses peuples ; par la régie, il épargne à l'État les profits immenses des fermiers, qui l'appauvrissent d'une infinité de manières
. [Montesquieu, ib.]Dans les républiques, les revenus de l'État sont presque toujours en régie ; l'établissement contraire fut un grand vice du gouvernement de Rome
. [Montesquieu, ib.]La régie était un chaos..., le brigandage au comble
. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] - 3 Particulièrement. Administration chargée de la perception des impôts. La régie des contributions indirectes.
M. d'Arci imagina de suspendre un petit canon à un pendule, et de juger de la force de la poudre par l'arc que le recul ferait décrire à ce canon ; cet instrument a été adopté par la régie des poudres
. [Condorcet, d'Arci.]Les bureaux de la régie. Aller à la régie.
Les employés de la régie. La régie a saisi plusieurs ballots de marchandises prohibées.
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