rétif, ive
adj. (ré-tif, ti-v')
- 1Se dit d'un cheval ou autre bête de monture qui refuse d'obéir à celui qui le monte ou qui le conduit.
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif
. [Boileau, L'art poétique] - 2 Fig. Difficile à conduire, à persuader.
Il y a ....des tempéraments ennemis de toute résistance, des naturels rétifs que la vérité fait cabrer
. [Molière, L'avare]Vous êtes rétive aux remèdes, mais nous saurons vous soumettre à la raison
. [Molière, Le médecin malgré lui]Un jeune homme.... Est vain dans ses discours, volage en ses désirs, Rétif à la censure, et fou dans les plaisirs
. [Boileau, L'art poétique]Je ne suis point rétif, point opiniâtre, point amoureux de ma statue ; quand je ne corrige pas, c'est que je ne trouve pas
. [Voltaire, Correspondance]Substantivement. Faire le rétif.
- 3 Fig. Il se dit des choses qui n'obéissent pas.
Il y a des enfants en qui la mémoire paresseuse et rétive refuse d'abord tout service
. [Rollin, Traité des Études]Il [Abel frappé] veut du moins tomber aux pieds de sa famille ; Mais ses genoux rétifs trompent sa volonté
. [Gilbert, Mort d'Abel, VIII]
- rechercher