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rasseoir

vt (ra-soir)

Il se conjugue comme asseoir.

  • 1Asseoir de nouveau, replacer. Rasseoir un enfant. Rasseoir une statue renversée.
  • 2 Fig. Reposer, calmer. C'est ce qui doit rasseoir votre âme effarouchée. [Molière, Le misanthrope] Mon seul soin devait être de gagner du temps, pour raffermir mes sens et rasseoir mon imagination. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]
  • 3Se rasseoir, vpron Se remettre assis. Rasseyez-vous. Rasseyons-nous.

    Avec ellipse du pronom personnel. Il s'était levé, on le fit rasseoir.

  • 4 Fig. Se reposer, se calmer, revenir à une situation tranquille. Ses discours insolents m'ont mis l'esprit en feu, Et je veux prendre l'air pour me rasseoir un peu. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Il me semble que tout commence à se rasseoir ici. [Diderot, Le père de famille] Le malheureux.... ne connaît pas.... Une âme où, dans ses maux, comme en un saint asile, Il puisse fuir la sienne et se rasseoir tranquille. [Chénier, Élégies] Le peuple ne se rassoira pas qu'il n'ait abattu ses ennemis. [Baboeuf, Pièces, I, 138]

    Avec ellipse du pronom personnel. Je suis trop ému, laissez rasseoir mon esprit.

  • 5S'épurer en se reposant. Le vin se rassied par le repos. Pour donner le temps à la fécule bleue [de l'indigo] de se précipiter au fond de la cuve, où on la laisse se rasseoir jusqu'à ce que l'eau soit totalement éclaircie. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Avec ellipse du pronom personnel. L'eau de pluie, lorsqu'on la laisse rasseoir en quelque vase. [Descartes, Météor. 7]

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RASSEOIR. - HIST. XIIIe s. Ajoutez : Lors vint avant li rois de Saint Denis Vers l'apostole [le pape], congé li a requis Moult humblement com sages et rassis. les Enfances Ogier, publiées par Scheler, Bruxelles, 1874, V. 7381]

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