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recoupe

nf (re-kou-p')
  • 1Morceaux d'étoffe qui restent quand on taille des vêtements. On fait [en Chine] plus de cas de celui qui sait tirer parti des recoupes de la gaze, que de celui qui résoudrait le problème des trois corps. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 2Partie des pierres qu'on abat en les taillant pour les mettre en oeuvre. On fait encore une autre espèce de stuc.... qui est composé de recoupes de marbre blanc bien pulvérisées et mêlées avec de la chaux éteinte, Dict. des arts et mét. Marbrier. Des mélanges formés d'une mesure de pouzzolane, de deux mesures de chaux éteinte, et d'une mesure de recoupes de pierre. [Vicat, Instit. Mém. Acad. scienc. t. III, p. CLIV.]

    Il se dit aussi des métaux. Il y avait dans des boîtes des recoupes d'or et d'argent. [Rousseau, Les confessions]

  • 3Il se dit des éclats de pierres dont on se sert quelquefois pour affermir les allées des jardins. La recoupe y [à Versailles] brûle les pieds ; mais, sans cette recoupe, on y enfoncerait dans les sables. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
  • 4Seconde coupe de trèfle, de foin, etc. pour les bestiaux ; on dit plus souvent regain.
  • 5Deuxième farine tirée du son séparé du gruau.
  • 6On appelle aussi recoupes, des chapelures de pain, des croûtes, et les petits morceaux qui restent sur les bonnes tables après les repas ; les pauvres en font du potage.
  • 7Nom que l'on donne aux eaux-de-vie préparées par mixtion d'alcool à un degré élevé avec de l'eau simple. On dit aussi dédoublé.
  • 8Recoupes se dit, en basse Bourgogne, de la dernière goutte tirée du raisin, laquelle a ordinairement mauvais goût et est mise à part ; ainsi nommées sans doute parce qu'on coupe et recoupe à coups de hache le marc.
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