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redite

nf (re-di-t')
  • 1Répétition fréquente. Nos meilleurs livres modernes ne sont que les redites et les copies des livres anciens, ou, pour le plus, que leurs gloses et leurs paraphrases. [Guez de Balzac, Correspondance] C'est le propre de la passion d'user des redites, et d'exprimer la même pensée avec toutes les paroles qui se présentent. [Vaugelas, Remarques sur la langue française] Tout ce qu'il disait était court, précis, nerveux ; jamais il ne faisait aucune redite. [Fénelon, Télémaque] Il est impossible que vous ne tombiez dans une infinité de redites, et les redites ont un droit d'ennuyer qu'elles ne perdent jamais. [Fontenelle, Lett. galant. 21] les confessions ne sont plus que des redites qui se ressemblent. [Massillon, Carême, Tiéd. 1] Ce conte [de l'oeuf tenant sur sa pointe] est rapporté du Brunelleschi, grand artiste, qui réforma l'architecture à Florence, longtemps avant que Colombo existât ; la plupart des bons mots sont des redites. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Non-seulement on lui pardonne [à Massillon] ces douces et tendres redites, mais on lui sait gré du motif touchant qui les multiplie. [D'alembert, Éloges, Mass.] Il [l'abbé de Saint-Pierre] consentait même qu'on se moquât de ses redites, pourvu qu'en se moquant on les citât. [D'alembert, Éloges, l'Ab. de St-P.]
  • 2Il s'emploie quelquefois pour rapports, commérages. Monsieur l'avait aussi découvert [que Vardes était un fourbe] par des redites qu'il [Vardes] avait faites entre le roi et lui. [La Fay. Hist. Henr. d'Anglet. III]

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REDITE. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Grand plenté de parolles controuvées et de redictes. [J. le Bel, Vrayes chroniques, t. I, p. 2]

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