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relâchement

nm (re-lâ-che-man)
  • 1Diminution dans l'état de tension d'une chose. Le relâchement des cordes d'un violon.

    État des muscles opposé à celui de contraction. Un muscle dans le relâchement.

  • 2 Terme de pathologie. État d'abaissement, de laxité excessive de certaines parties ; c'est le premier degré d'un déplacement complet. Relâchement de la luette, de l'utérus.
  • 3Le relâchement du ventre, ou, absolument, le relâchement, état dans lequel on va à la selle plus souvent que d'habitude. Les pruneaux causent du relâchement.
  • 4 Par extension, il se dit de la température. Il y a du relâchement dans le froid.
  • 5Il se dit d'une diminution dans l'exactitude, dans le zèle, dans l'accomplissement d'obligations. Ils ne connaissent point ces relâchements, ces ajustements comme on parle aujourd'hui en Italie, ce nécessaire milieu dont on a besoin pour conclure les marchés avec les particuliers, à plus forte raison les traités de paix entre les princes. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour] Parce qu'il faut que tous ceux qui combattent vos relâchements [de vous, jésuites] soient hérétiques, et dans le point même où ils les combattent.... [Pascal, Les provinciales] Adhémar est tout propre à vous conter ces bagatelles ; je me sens aussi du relâchement pour les nouvelles, sachant qu'il est en lieu de vous les mander beaucoup mieux que moi. [Sévigné, 30 mars 1672] Tous les parloirs sont fermés [à l'abbaye de Chelles].... toutes les matines sont chantées sans miséricorde ; mille petits relâchements sont réformés. [Sévigné, 30 sept. 1676] La forme du ministère apostolique ne peut recevoir d'interruption par aucun relâchement de la discipline. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] La faiblesse humaine, trop penchée par elle-même au relâchement. [Bossuet, Comédie, 1] Il n'y souffrit [dans le Conseil] aucun de ces relâchements que le temps n'introduit que trop dans les compagnies les plus régulières. [Fléchier, Oraisons funèbres] Dieu soutiendra les pieux établissements de M. de Lamoignon, malgré les relâchements du siècle. [Fléchier, Oraisons funèbres] La froideur et les relâchements dans l'amitié ont leurs causes ; en amour il n'y a guère d'autre raison de ne s'aimer plus que de s'être trop aimés. [La Bruyère, IV] Trente ans après la mort de saint François, on remarquait déjà un relâchement extrême dans les ordres de sa fondation. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Le marquis de Torci a été un des plus honnêtes hommes de l'Europe, dans une place où la politique permet le relâchement dans la morale. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] On a dit en particulier d'Escobar, également connu par l'austérité de ses moeurs et par le relâchement de sa morale, qu'il achetait le ciel bien cher pour lui-même, et le donnait à bon marché aux autres. [D'alembert, Destr. des jésuit. Oeuv. t. V, p. 39]

    Délassement, repos après un long travail. On dit [les apologistes de la comédie] qu'il faut bien trouver un relâchement à l'esprit humain, et peut-être un amusement aux cours et au peuple. [Bossuet, Coméd. 14] Dans les honnêtes relâchements que votre condition vous permet. [L'abbé Régnier, dans BOUHOURS]

  • 6S'est dit pour relâche, en termes de marine. L'intention de Sa Majesté est que vous fassiez embarquer un commis du trésor avec un fonds de mille louis d'or, avec lequel l'on pourvoira aux besoins les plus pressants de l'escadre, dans un cas de relâchement ou autre imprévu, Pontchartrain à de Vauvré, 15 fév. 1696, dans JAL. Si, pendant le voyage, il est obligé de relâcher en quelque port, il déclarera au lieutenant de l'amirauté du lieu la cause de son relâchement. Ordonn. marine, août 1681]
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