remué, ée
part. passé (re-mu-é, ée) de remuer
- 1Mis en mouvement.
Elle aimait trop le bal.... Sa cendre encor frémit doucement remuée, Quand dans la nuit sereine une blanche nuée Danse autour du croissant des cieux
. [Hugo, Les orientales]Qui se met en mouvement.
Les fauvettes.... vives, agiles, légères et sans cesse remuées
. [Buffon, la Fauvette.] - 2Terre remuée, terre transportée d'un lieu à un autre.
Fig.
Ces terres remuées [les choses religieuses en Angleterre] et devenues incapables de consistance sont tombées de toutes parts, et n'ont fait voir que d'effroyables précipices
. [Bossuet, Oraisons funèbres] - 3Qui reçoit une émotion.
Il se passa en même temps un moment de silence qui fut si touchant, que je ne saurais encore y penser sans me sentir remuée jusqu'au fond de l'âme
. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]Sa fille me dit qu'elle avait été aussi fortement remuée qu'aucun des spectateurs
. [Diderot, Lettres à Sophie Voland] - 4 Fig. et populairement. Cousin remué de germain, cousin issu de germain.
Par plaisanterie.
Tout l'excès d'horreur et de ridicule, que douze mille hommes [serfs de Saint-Claude] utiles à l'État soient esclaves de vingt fainéants, chanoines remués de moines
. [Voltaire, Correspondance]
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