renifler
vt (re-ni-flé)
- 1Retirer, en aspirant un peu fort, l'humeur ou l'air qui est dans les narines.
Nous reniflâmes à l'envi ; Car ce tonnerre fut suivi De certaine odeur sulfurée
. [Scarron, Virgile travesti]Un vieillard qui sue, qui crache, qui se mouche, qui renifle
. [Comte de Caylus, Acad. de ces dames, etc. Oeuv. t. XII, p. 86, dans POUGENS]Le boa se déroule et siffle, Le tigre fait son hurlement, Le buffle en colère renifle ; Lui dort ou paît tranquillement
. [Théoph. GAUTIER, Poésies, l'Hippopotame] - 2 Fig. et familièrement. Marquer de la répugnance pour quelque chose.
Le roi dit à Cavoie que, pour lui tenir lieu de dot, il lui ferait présent de la charge de grand maréchal des logis de sa maison ; Cavoie renifla encore, mais il y fallut passer
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Mes anges, je suis épuisé, rebuté, je renifle sur cette Olympie
. [Voltaire, Correspondance]Ce cheval renifle sur l'avoine, il refuse d'en manger.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
- 3 vt Faire entrer dans le nez en reniflant.
Là [dans le Paradis perdu] c'est la Mort qui lève le nez pour renifler l'odeur des cadavres qui n'existent pas encore
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]
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