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rentré, ée

part. passé (ran-tré, trée) de rentrer
  • 1Qui est revenu en dedans. Rentrés dans la cabane, on servit le festin de l'amitié. [Chateaubriand, Les Natchez]

    Par extension. Le pouvoir de Philippe II fut alors comme un grand fleuve rentré dans son lit, après avoir inondé au loin les campagnes. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] [Sènèque] sorti de son école [du philosophe Attalus], rentré dans la société.... [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

  • 2 Fig. Qui a repris une certaine position morale. Rentré en grâce auprès de Mme de Pompadour, je lui communiquais ma peine, la suppliant de savoir du roi s'il me serait favorable. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]
  • 3Qui a été repoussé en dedans, répercuté, en parlant d'un mal. Dartre rentrée. Sueur rentrée.

    Fig. et familièrement. Ma fille, quand vous voulez rompre du fer, trouvant les porcelaines indignes de votre colère, il me semble que vous êtes bien fâchée ; quand je songe qu'il n'y a personne pour en rire et pour se moquer de vous, je vous plains ; car cette humeur rentrée me paraît plus dangereuse que la petite vérole. [Sévigné, 132] Cette vanité rentrée, qui, pour se consoler de l'indifférence qu'on lui montre, feint de repousser ce qu'on ne pense point à lui offrir. [D'alembert, Éloges acad. Préf.] Par l'ennui, les regrets, leur sagesse altérée Devient un mal qu'on nomme ambition rentrée. [A. Duval, Manie des grand. IV, 1]

    Fig. et familièrement. C'est bien rentré de piques noires, voir PIQUE 2.

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