respiration
nf (rè-spi-ra-sion ; en vers, de cinq syllabes)
- 1Action de respirer.
Quelle circonstance à notre séparation que la crainte très bien fondée que j'ai pour votre santé, et cette bise qui vous ôte la respiration !
[Sévigné, 379]Je vous proposais.... d'aller à la Garde pour éviter cette respiration de pierre de taille en l'air [on bâtissait à Grignan], qui fait mourir tout le monde à Maintenon
. [Sévigné, 1er nov. 1688]La respiration, qui nous fait vivre, faisait mourir à tous moments M. de Montausier
. [Fléchier, Oraisons funèbres]Bientôt à la poussière se joint une fumée épaisse qui troublait l'air et qui ôtait la respiration
. [Fénelon, Télémaque]Il était comme un homme qui dans un songe est oppressé jusqu'à perdre la respiration, et qui, par l'agitation pénible de ses lèvres, ne peut former aucune voix
. [Fénelon, ib. XXIV]Fig.
Ce sera une paix qui donnera de la respiration au peuple après de si longues défaillances
. [Guez de Balzac, Discours à la Régente]La multitude des soins qui leur viennent de toutes parts [aux rois] ne leur laisserait pas la respiration libre ; la foule des affaires les étoufferait....
[Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour] - 2 Terme de physiologie. Fonction caractérisée par l'absorption et l'expulsion simultanées des gaz venus du dehors et des gaz produits dans l'organisme.
Respiration artificielle, respiration employée chez les personnes asphyxiées, et consistant en insufflation d'air dans le larynx et en mouvements communiqués simultanément à la poitrine.
- 3Respiration des plantes, fonction par laquelle toutes les parties vertes des plantes exposées à la lumière solaire absorbent de l'acide carbonique et exhalent une quantité égale d'oxygène ; à l'ombre et dans l'obscurité elles absorbent de l'oxygène et dégagent de l'acide carbonique, mais en quantité moindre.
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