reverdir
vt (re-vèr-dir)
- 1Repeindre en vert. Ces barreaux ont perdu leur couleur, il faut les reverdir.
- 2 vi Redevenir vert.
Ce que vous dites des arbres qui changent est admirable ; la persévérance de ceux de Provence est triste et ennuyeuse : il vaut mieux reverdir que d'être toujours vert
. [Sévigné, 7 juin 1675]À ses accords les chênes reverdissent
. [Rousseau J.-b. Allég. I, 5]Fig. et populairement. Planter là, laisser là quelqu'un pour reverdir, le laisser en quelque endroit et ne pas aller le retrouver.
Et le laissa là non pas pour reverdir, mais pour maudire cent fois son malheur, qui ne lui venait que de trop bonne fortune
. [Scarron, Le Roman comique]La dame gagna la guérite. Et le laissa pour reverdir
. [Id. Virg. IV] - 3 Fig. Se ranimer.
Frappe ! et ces bords [la Grèce], au gré du ciel vengeur, Reverdiront d'abondance et de gloire
. [Béranger, Anacr.]Ainsi, noués en gerbe, Reverdiront mes jours
. [Hugo, Odes et ballades]Familièrement. Reprendre du crédit.
Melfort se fit catholique, et reverdit en crédit et en confiance à St-Germain [la cour de Jacques III]
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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