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romanesque

adj. (ro-ma-nè-sk')
  • 1Qui a le caractère du roman. Les vaisseaux relâchèrent vers les ruines de Troie ; le lieu était trop romanesque pour y résister ; ils [Villers et Mlle de Guilleragues] mirent pied à terre et s'épousèrent. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il se fit des hommes et de la société des idées romanesques et fausses dont tant d'expériences funestes n'ont jamais pu le guérir. [Rousseau, Rousseau juge de Jean-Jacques. Dialogues] D'autres assez longtemps ont chanté les guerriers, La valeur romanesque et les vieux chevaliers. [Delille, Paradis perdu]
  • 2Qui tient du roman, merveilleux, fabuleux. Vous savez présentement l'histoire romanesque de Mademoiselle et de M. de Lauzun. [Sévigné, 11] Le duc de Sault, le chevalier de Grignan et leur cavalerie se sont distingués [lors du combat, après la mort de Turenne] ; et les Anglais [au service de France] surtout ont fait des choses romanesques. [Sévigné, 9 août 1675] Les femmes aiment la peine, pourvu qu'elle soit bien romanesque. [Staël, Corinne, ou l'Italie]

    Substantivement. L'étoile de M. de Lauzun repâlit ; il n'a point de logement, il n'a point ses anciennes entrées ; on lui a ôté le romanesque et le merveilleux de son aventure [auprès du roi Jacques II] ; elle est devenue quasi toute unie. voilà le monde et le temps. [Sévigné, 14 janv. 1689] La différence qui est entre le romanesque et le naturel. [Fontenelle, Lett. gal. II, 7] Il y eut beaucoup de romanesque dans la conduite de Charles à Bender. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand]

    S'emploie quelquefois en peinture dans le même sens.

  • 3Exalté, chimérique, comme les personnages de roman. Elle a un style romanesque dans ce qu'elle conte, et je suis étonnée que cela déplaise à ceux même qui aiment les romans. [Sévigné, 226] Mme de Fontanges joignait à ce peu d'esprit des idées romanesques. [Mme de Caylus, Souvenirs, p. 41, dans POUGENS] Depuis cette conversation le roi crut aisément que Fénelon était aussi romanesque en fait de religion qu'en fait de politique. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]
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