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royauté

nf (ro-iô-té ; plusieurs disent roi-iô-té)
  • 1Dignité de roi. Quelque condition qu'on se figure, si l'on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royauté est le plus beau poste du monde. [Pascal, Pensées] Jamais prince ne fut plus capable [que Charles Ier] de rendre la royauté non-seulement vénérable et sainte, mais encore aimable et chère à ses peuples. [Bossuet, Oraisons funèbres] Qu'est-ce que l'épiscopat, quand il se sépare de l'Église, qui est son tout, aussi bien que du saint-siége, qui est son centre, pour s'attacher contre sa nature à la royauté comme à son chef ? [Bossuet, ib.] Il [Dieu] voulait découvrir par un grand exemple tout ce que peut l'hérésie, combien elle est naturellement indocile et indépendante, combien fatale à la royauté et à toute autorité légitime. [Bossuet, ib.] C'est de là [l'hérésie] que nous est né ce prétendu règne du Christ, inconnu jusques alors dans le christianisme, qui devait anéantir toute la royauté et égaler tous les hommes. [Bossuet, ib.] La très chrétienne maison de France, qui, seule dans tout l'univers et dans tous les siècles, se voit, après sept cents ans d'une royauté établie, dans sa force et dans sa fleur. [Bossuet, Oraisons funèbres] Les princes alliés eurent d'abord quelque répugnance à mettre Polydamas [un simple particulier] dans la royauté. [Fénelon, Télémaque] Si l'on trouve des vestiges de quelque royauté parmi eux [peuples du Nord], c'est qu'on a pris pour des rois les chefs des armées ou des républiques. [Montesquieu, Lettres persanes] On peut être étonné de voir que la royauté continua de subsister à Sparte, après qu'elle eut été détruite dans toute la Grèce. [Lévesque, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. III, p. 353]
  • 2Il se dit en parlant du roi de la fève. La royauté de la fève ne dure que le temps du repas.

    Il a payé sa royauté, il a donné un repas à ceux avec qui il avait fait les Rois.

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