rudement
adj. (ru-de-man)	 
- 1D'une manière rude, violente. Certainement, rien ne nous heurte plus rudement que cette doctrine [le péché originel], et cependant, sans ce mystère, le plus incompréhensible de tous, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes . [Pascal, Pensées]Elle [la cavalerie des Thébains] chargea rudement les Athéniens . [Rollin, Histoire ancienne]Hier matin, comme j'étais au lit, j'entendis frapper rudement à ma porte . [Montesquieu, Lettres persanes]Fig. Aller rudement en besogne, travailler vigoureusement. Familièrement. Il y va rudement, se dit d'un homme qui fait quelque chose avec un excès d'ardeur, avec violence. 
- 2Avec dureté, sans ménagement. Je lui demandai s'ils ne décideraient pas formellement que la grâce est donnée à tous ; mais il me rebuta rudement, et me dit que ce n'était pas là le point . [Pascal, Les provinciales]Je parlai bien rudement à Mme d'Aubigné sur ses mauvaises habitudes . [Maintenon, Lettres]Leclerc ayant soutenu l'opinion de Huet et n'étant point évêque, [l'abbé] Boileau tomba plus rudement encore sur Leclerc, qui lui répondit de même . [Voltaire, Pol. et lég. Fragm. hist. sur l'Inde, 23]Je m'exposais à me faire demander rudement, mais sans injustice, de quoi je me mêlais . [Rousseau, Les confessions]
- 3Sans ménagement. Il [le chevalier de Grignan] a été rudement saigné ; il résista à la dernière fois, qui fut la onzième, mais les médecins l'emportèrent . [Sévigné, 10 févr. 1672]
- 4 Populairement. Il mange, il boit rudement, beaucoup.
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