rébus
nm (ré-bus')
- 1Jeu d'esprit qui consiste à exprimer, au moyen d'objets figurés, ou d'arrangements, les sons d'un mot ou d'une phrase entière, qui reste à deviner, par exemple : pir vent venir un vient d'un représente un sous pir, vient sous vent, d'un sous venir, qui s'explique par : un soupir vient souvent d'un souvenir. Deviner un rébus.
Qui n'avait jamais rien lu que les étrennes mignonnes et les rébus que l'on voit sur les écrans
. [Caraccioli, Lett. récréat. t. IV, p. 199, dans POUGENS] - 2Équivoque, mot pris en un autre sens que celui qui est naturel. Un vieux rébus.
Cela fit le conseil résoudre D'envoyer vers Monsieur Phébus, Qui ne parle que par rébus
. [Scarron, Virgile travesti]Obligé d'être attentif à toutes les sottises qui se disent et à tous les compliments qui se font, et de fatiguer incessamment ma minerve pour ne pas manquer de placer à mon tour mon rébus et mon mensonge
. [Rousseau, Les confessions] - 3Mauvais jeu de mots, mauvaise plaisanterie.
Ceux qui les traitent [les femmes] avec moins de rigueur, les comparent aux mules et aux chèvres, et font exactement convenir leurs humeurs capricieuses aux fougues de ces extravagants animaux ; à quoi ils ajoutent une multitude de rébus et de proverbes autant ridicules qu'ils sont indignes des femmes
. [Marguerite de Navarre, BUFFET, Observ. p. 219, 1668]Elle qui, dans son enjouement, Sans être obscure ni caustique, Saurait bien faire une réplique Aux rébus de vos campagnards, Qu'on voit à leur style rustique, N'avoir rien lu que des Ronsards
. [Chaul. Lett. à d'Hamilt.] - 4Écriture in rebus (on prononce in' ré-bus', comme en latin), écriture dans laquelle on exprime par des figures les choses qu'on veut dire. Certaines peuplades sauvages se servent d'une écriture in rebus.
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