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réformation

nf (ré-for-ma-sion ; en vers, de cinq syllabes)
  • 1Action de corriger, c'est-à-dire de rétablir dans l'ancienne forme ou dans une forme meilleure. Je ne saurais aucunement approuver ces humeurs inquiètes et brouillonnes, qui, n'étant appelées ni par leur naissance ni par leur fortune au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours en idée quelque réformation. [Descartes, Discours de la méthode] Au lieu de vaquer à l'étude de soi-même, à la réformation de soi-même. [Bourdaloue, Dim. t. II, p. 221] Tout le monde a loué une réformation si utile à toutes les parties [défendre aux greffiers de recevoir de l'argent des parties]. [Pascal, Les provinciales] Après ce beau raisonnement, on découvre pourtant les antipodes ; nouvelle réformation à la carte, nouvelle moitié de la terre. [Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes] On ne vous charge pas de la réformation de l'univers. [Massillon, Carême, Immut.]

    La réformation des abus, des désordres, le retranchement des abus, des désordres.

  • 2La réformation des monnaies, action de refrapper les monnaies pour en changer l'empreinte ou la valeur, sans les refondre.
  • 3 Absolument. Changements apportés par les protestants à la doctrine et à la discipline catholiques. Ceux qui n'ont pas craint de tenter la réformation par le schisme. [Bossuet, Oraisons funèbres] La réformation anglicane fut commencée par le duc de Sommerset et par Cranmer. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]

REMARQUE

1. à l'origine, réformation était le terme général pour désigner la révolution religieuse du XVIe siècle ; et réforme s'appliquait plus particulièrement à l'oeuvre de Zwingle et de Calvin. De nos jours, on emploie assez indifféremment ces deux termes l'un pour l'autre.

2. On dit réforme en parlant des monastères et non réformation.

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