réprouver
vt (ré-prou-vé)
- 1Rejeter, condamner.
Que la réforme ne pense pas s'excuser sur ce qu'elle pense à la fin avoir condamné en France et en Angleterre, par ses plus fameux écrivains, les guerres civiles de religion.... car les réprouver quelque temps pour y revenir après, c'est bien montrer qu'on a honte de son erreur, mais c'est montrer en même temps qu'on ne veut pas s'en corriger
. [Bossuet, 5er avert. 1]Les saints anges protecteurs du temple déclarèrent hautement qu'ils l'abandonnaient, parce que Dieu, qui y avait établi sa demeure pendant tant de siècles, l'avait réprouvé
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Dieu réprouverait un culte où le coeur n'aurait point de part
. [Bourdaloue, Serm. 20e dim après la Pentecôt. Domin. t. IV, p. 210]A-t-il aimé le monde, lui [Jésus-Christ] qui l'a réprouvé ?
[Massillon, Carême, Mauv. riche.]Il [le jésuite Lainez] disputait cependant dans cette assemblée [le colloque de Poissy] qu'il réprouvait
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Le bon sens rejette ces absurdités, et l'équité réprouve ces calomnies
. [Voltaire, Fragm. sur l'hist. VII]Le comique, qui était encore à la mode dans nos premiers opéras, est réprouvé aujourd'hui
. [Voltaire, Correspondance] - 2 Terme de théologie. Destiner aux peines éternelles.
Les Juifs sont ennemis pour l'amour de vous ; si Dieu les a réprouvés, ç'a été, ô gentils, pour vous appeler
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Combien d'ancêtres de Jésus-Christ ont été réprouvés de Dieu, parce qu'avec cette qualité d'ancêtres de Jésus-Christ, ils n'ont pas laissé d'être des impies et des infidèles !
[Bourdaloue, Instruct. Octave de l'Assompt. Exhort. t. II, p. 309]C'est notre foi, si jamais nous avons le malheur d'être réprouvés, qui dictera elle-même l'arrêt de notre réprobation
. [Bourdaloue, Jugem. dern. 1er avent, p. 54]
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