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sacerdoce

nm (sa-sèr-do-s')
  • 1Ministère de ceux qui avaient le pouvoir d'offrir des victimes à Dieu chez les Juifs. Éléazar et Thamar exercèrent les fonctions du sacerdoce du vivant de leur père Aaron. [Sacy, Bible, Nomb. III, 4] Aaron est choisi pour être souverain pontife ; et le sacerdoce est rendu héréditaire dans sa famille. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] À ces changements se mêlèrent des disputes pour le souverain sacerdoce qui était la dignité principale de la nation. [Bossuet, ib. II, 5]
  • 2Il se dit aussi de ceux qui, dans le polythéisme, avaient charge d'offrir les sacrifices aux dieux.
  • 3Chez les chrétiens, prêtrise. La préparation pour le sacerdoce n'est pas, comme plusieurs pensent, une application de quelques jours, mais une étude de toute la vie. [Bossuet, Oraisons funèbres] Jésus, vivant éternellement, a un sacerdoce éternel ; c'est pourquoi il peut toujours sauver ceux qui s'approchent de Dieu par lui. [Bossuet, Sermons] Le sacerdoce aujourd'hui se trouve comme abandonné à toutes les convoitises des hommes. [Bourdaloue, Exhort. Dign. et dev. des prêtres, t. I, p. 357] Un prêtre, de cela seul qu'il est marqué de ce caractère auguste et honoré du sacerdoce chrétien, quelque place qu'il occupe dans l'Église, est toujours chargé des intérêts du peuple devant Dieu. [Massillon, Confér. Excelle. du sacerd.]

    Fig. Il savait.... que la judicature est une espèce de sacerdoce où il n'est pas permis de s'engager sans l'ordre du ciel. [Fléchier, Oraisons funèbres]

  • 4Le corps ecclésiastique. Le christianisme donna son caractère à la jurisprudence ; car l'empire a toujours du rapport avec le sacerdoce. [Montesquieu, L'esprit des lois] Le sacerdoce et l'empire doivent concourir au maintien de l'ordre, comme s'ils n'étaient qu'une seule et même puissance. [Condillac, Comm. gouv. I, 10]

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- REM. Le sacerdoce est proprement le privilége, possédé par une caste ou par certains individus, en vertu duquel ils peuvent seuls procurer à l'homme l'accès auprès de la divinité et ! 'obtention de ses faveurs. C'est aussi le ministère de ceux qui avaient le pouvoir d'offrir des victimes à Dieu chez les Juifs.

C'est encore le ministère de ceux qui, dans le polythéisme, avaient charge d'offrir les sacrifices aux dieux.

Enfin, chez les catholiques, c'est le ministère des prêtres qui ont le pouvoir surnaturel d'absoudre, et d'opérer la transsubstantiation eucharistique. En ce sens précis, sacerdoce ne peut se dire des ministres protestants ; aussi ne les appelle-t-on pas prêtres.

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