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salière

nf (sa-liè-r')
  • 1Pièce de vaisselle pour mettre du sel. Salière de faïence, d'argent.

    Une superstition vulgaire regarde une salière renversée comme une annonce de malheur. Il [Montrevel] avait les misères des femmes qui l'avaient fait subsister : il ne craignait rien tant qu'une salière renversée. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Verrons-nous, sans pâlir, tomber notre salière ? [Racine L. Religion, V]

    Il ouvre les yeux grands comme des salières, se dit quand un homme regarde attentivement et avec avidité quelque chose. Dans le moyen âge, la salière, avec la nef, était, sur la table, la pièce importante, et ce rôle lui resta si tard, que François Ier, ayant sous la main le plus grand orfévre de l'Italie, ne sut mieux faire que de lui commander une salière. [De Laborde, Emaux, p. 489] La salière servait aussi à faire l'épreuve ou l'essai des mets, et, à cet effet, elle était entourée de langues de serpent. [De Laborde, ib. p. 489]

  • 2Petit vaisseau de bois où l'on met du sel ; on le pend au jambage de la cheminée de la cuisine pour tenir le sel sèchement.
  • 3L'enfoncement plus ou moins profond qui se remarque au-dessus de l'oeil dans le cheval. Les vieux chevaux ont ordinairement les salières creuses ; mais cet indice est équivoque. [Buffon, Quadrupèdes] Si c'est pour la selle qu'on achète le cheval, on examinera s'il a la tête petite, sèche et bien placée, les salières élevées. [Genlis, Mais. rust. t. I, p. 189, dans POUGENS]
  • 4 Populairement. Le vide qui existe derrière la clavicule, chez les personnes maigres. Cette femme montre ses salières.
  • 5Outil de lapidaire.
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