sangler
vt (san-glé)
- 1Ceindre, serrer avec une sangle. Ce cheval n'est pas bien sanglé, assez sanglé.
Mais pour l'heure présente ils sanglaient le mulet
. [Régnier, Satires] - 2Envelopper le fromage dans des bandes de toile.
- 3 Familièrement. Appliquer avec force un coup.
Je t'avertis que, si je te sangle le moindre coup, il ira droit au milieu du coeur
. [Visé, Devineresse, I, 13]Ce monsieur n'aime pas la compagnie ; car il m'a sanglé cinq ou six coups de fouet sur les épaules, et il m'a prié brusquement de me retirer
. [Dancourt, l'Opéra de village, sc. 15]Tout franc, je n'aime pas Qu'on se rie à mon nez et qu'on suive mes pas ; Si quelqu'un vient encor se gausser davantage, Je lui sangle d'abord mon poing par le visage
. [Regnard, Démocrite]Sangler quelqu'un, lui administrer des coups de sangle ou de toute autre chose.
Mais, [ce raisonnement] n'étant que d'un simple chien, On trouva qu'il ne valait rien ; On vous sangla le pauvre drille
. [La Fontaine, Fables]Fig. Faire une critique violente.
Le cardinal de Richelieu est étrangement sanglé dans ce petit livre
. [Patin, Nouvelles lettres choisies]Je vous promets que je m'en acquitterai à cause de vous, et que j'y sanglerai les hémophobes
. [Patin, Lettres choisies] - 4Se sangler, vpron Se serrer avec une sangle. Pour courir la poste à son aise, il faut se sangler.
Familièrement. Cette femme se sangle trop, elle se serre trop dans son corset.
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