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sarbacane

nf (sar-ba-ka-n')
  • 1Long tuyau creux, dont on se sert ordinairement pour jeter des pois, de petites boules de terre ou même des balles en les poussant fortement avec l'haleine. Si l'on considère que le souffle seul est capable de pousser une balle de plomb avec violence par le moyen des sarbacanes, à cause que la force du souffle ne se dissipe point et se renouvelle sans cesse. [Malebranche, De la Recherche de la vérité]
  • 2Tuyau par lequel on transmet la voix. Voici par une sarbacane Ce que lui dit en voix de cane La prophétesse.... [Scarron, Virgile travesti]

    Fig. Intermédiaire, personne interposée (vieilli en ce sens). Ceux-ci [Chevreuse et Beauvillier] étaient amis entre eux, en occasion continuelle de se voir sans se chercher, affranchis des sarbacanes par leurs places, et voyant tout immédiatement. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 3Tube de fer à l'usage des verriers.

REMARQUE

La forme correcte est sarbatane qui se trouve dans Balzac : Ils [les favoris] lui font entendre [au prince], par diverses sarbatanes, que ses prédécesseurs, qui n'étaient pas plus puissants que lui, ont bien fait de plus grandes créatures. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour] Le changement de sarbatane à sarbacane est dû sans doute à l'influence de canne, qu'on croyait y retrouver.

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