sauf-conduit
nm (sôf-kon-dui)
- 1Permis d'aller en quelque endroit, d'y séjourner, d'en revenir, sans crainte d'être arrêté. Violer un sauf-conduit.
Les sauf-conduits nécessaires, car on était alors dans la guerre qui commença en 1688, furent bientôt expédiés, toutes les difficultés furent aplanies
. [Fontenelle, Saurin.]Le 6 juillet de l'année 1415, Jean Hus, confesseur de la reine de Bohême, docteur en théologie, est brûlé vif par sentence des pères du concile [de Constance], malgré le sauf-conduit très formel que Sigismond lui avait donné
. [Voltaire, Annales de l'Empire depuis Charlemagne]Il se dit aussi de la permission de laisser passer un paquet, un ballot.
J'allai donc.... chez mon ami Orceau à la poste, il regarda ce cordon et cette croix ; nous les remîmes dans la petite boîte, dont nous fîmes un paquet ; j'écrivis le dessus ; il y mit un mot de sa main, qui est le sauf-conduit
. [Sévigné, 516] - 2Sauvegarde temporaire accordée par les magistrats aux débiteurs exposés à la contrainte par corps.
- 3Permission qu'un officier donne, en temps de guerre, de passer sur le terrain que sa troupe occupe.
Que les femmes de qualité auraient des sauf-conduits pour se retirer où bon leur semblerait
. [Pellisson, Lettres historiques] - 4 Terme de marine. Lettre en forme de laissez-passer délivrée à un bâtiment de nation ennemie.
Au pl. Des sauf-conduits.
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