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seconder

vt (se-gon-dé)
  • 1Suivre, venir en second lieu (emploi qui vieillit). Je ne vanterai point les exploits de mon bras ; Votre Majesté, sire, a vu mes trois combats ; Il est bien mal aisé qu'un pareil les seconde, Qu'une autre occasion à celle-ci réponde. [Corneille, Horace] Jusqu'ici les effets secondent sa promesse. [Racine, Mithridate]

    Absolument. Cette puissance royale, qui doit donner le branle dans les autres choses, n'a jamais jugé indigne d'elle de ne faire que seconder dans les affaires spirituelles. [Bossuet, Panégyrique]

    Répliquer sur le même ton Il m'aborde en tremblant avec ce compliment : Vous m'attirez à vous ainsi que fait l'aimant. Il pensait m'avoir dit le meilleur mot du monde ; Entendant ce haut style, aussitôt je seconde, Et réponds brusquement sans beaucoup m'émouvoir : Vous êtes donc de fer, à ce que je puis voir. [Corneille, La veuve]

  • 2Servir de second, d'aide à quelqu'un. Je seconderai Rome, et veux vous introduire. [Corneille, Nicomède] Chrysale : Secondez-moi bien tous. - Martine : Laissez-moi, j'aurai soin De vous encourager. [Molière, Les femmes savantes] Le prince, quelque grand qu'il soit, ne connaît sa force qu'à demi, s'il ne connaît les grands hommes que la Providence a fait naître en son temps pour le seconder. [Bossuet, Oraisons funèbres] Quoi ! madame, est-ce ainsi que vous me secondez ? [Racine, Iphigénie en Aulide]

    Il se dit aussi de ce qui seconde, favorise. Tant que sa faveur [du sort] vous seconde, Vous êtes les maîtres du monde, Votre gloire nous éblouit. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]

    Par extension. Il prend un nom de chose pour régime. Quand je serai à Paris, nous tâcherons de seconder vos bons commencements. [Sévigné, 287] Un sage et intelligent chancelier seconde les désirs d'un roi zélé pour l'Église. [Bossuet, Oraisons funèbres] Les exemples secondent les préceptes. [Bossuet, 4e écrit sur les Max. des saints, I, 11] Je suis très persuadé qu'il n'y a que M. de Malesherbes et M. Turgot capables de seconder vos vues généreuses [au sujet des serfs mortaillables de Saint-Claude]. [Voltaire, Correspondance]

  • 3Terme du jeu de paume. Servir de second dans une partie Prenez ce joueur-là, il vous secondera bien.

    Absolument. Il n'est pas bon pour primer, mais il seconde bien.

  • 4Se seconder, vpron Se donner mutuellement du secours. Cette disposition à se seconder mutuellement multiplia à l'infini les avantages que donnaient déjà à l'homme isolé son adresse et son intelligence. [Cuvier, dans le Dict. de DOCHEZ.]
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