semonce
nf (se-mon-s')	 
- 1Convocation des personnes et des assemblées, telles que le ban et l'arrière-ban, qui se faisait à cri public, et pour la comparution en justice. C'est une chose agréable que l'attachement et l'amour de toute la noblesse pour lui [M. de Grignan] ; il y a très peu de gens qui pussent faire voir une si belle suite pour une si légère semonce [de l'accompagner au siége d'Orange] . [Sévigné, 4 déc. 1673]Invitation faite dans les formes pour une cérémonie. Faire la semonce d'un enterrement, c'est-à-dire inviter les parents et les amis d'y assister. En ces deux sens semonce a vieilli. 
- 2En général, invitation. Ulysse fit à tous [les compagnons changés en bêtes] une même semonce [de reprendre la forme humaine] . [La Fontaine, Fables]De tous côtés se trouvant assaillie, Elle se rend aux semonces d'amour . [La Fontaine, Orais.]Il ne me reste plus qu'à répondre à vos semonces d'écrire à M. le duc d'Albe . [Voltaire, Correspondance]Fig. et par plaisanterie. Nos cailles grasses [de Grignan] dont il faut que la cuisse se sépare du corps à la première semonce ; elle n'y manque jamais . [Sévigné, à Coulanges, 9 sept. 1694]
- 3Avertissement mêlé de reproches, fait par un supérieur. M. le Prince crut que Monsieur ne pourrait pas tenir contre une semonce du parlement ; il se trompa . [Retz, Mémoires]Je vis venir chez moi mes deux abbés gascons de la rue des Mathurins, et j'en reçus une semonce du sérieux le plus comique . [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]
- 4 Terme de marine. Ordre donné, au moyen du porte-voix, par un navire à un autre, de se faire connaître pour ami, pour neutre ou pour ennemi.
- rechercher






