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sexe

nm (sè-ks')
  • 1Différence constitutive du mâle et de la femelle dans les animaux et les plantes. Le sexe mâle. Le sexe femelle. Beaucoup de plantes réunissent les deux sexes dans leurs fleurs. Reine, sors, a-t-il dit, de ce lieu redoutable, D'où te bannit ton sexe et ton impiété. [Racine, Athalie] Ce n'est plus cette reine éclairée, intrépide, Élevée au-dessus de son sexe timide. [Racine, ib. III, 3] En tout ce qui ne tient pas au sexe, la femme est homme. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Et puis, avec cet air de supériorité masculine qui n'abandonne point nos humbles adorateurs, tu me reproches d'avoir été de mon sexe une fois en ma vie, comme si jamais une femme devait cesser d'en être. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    N'avoir plus de sexe, être privé par accident ou par vieillesse des facultés sexuelles. À quoi me serviront tous les plaisirs des champs, lorsque je n'aurai plus ni langue ni palais pour savourer leurs fruits, ni sexe pour leurs Hébés ! [Bernardin de Saint-pierre, Mort de Socr.]

  • 2Collectivement, les hommes ou les femmes. Des personnes des deux sexes, de l'un et l'autre sexe. Leur sexe [des femmes] aime à jouir d'un peu de liberté ; On le retient fort mal par tant d'austérité. [Molière, L'école des maris] C'est faire à notre sexe [aux femmes] une trop grande offense, De n'étendre l'effort de notre intelligence Qu'à juger d'une jupe ou de l'air d'un manteau, Ou des beautés d'un point, ou d'un brocart nouveau. [Molière, Les femmes savantes] Le fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge. [Racine, Esther] Ce sexe sans lequel, comme l'a dit une femme aussi spirituelle que sensible, le commencement de notre vie serait privé de secours, le milieu de plaisirs, et la fin de consolation. [D'alembert, Éloges, Mariv.] Belle Octavie.... Ton sexe faible est oublieux des crimes. [Béranger, Octavie.]
  • 3Le beau sexe, ou, absolument, le sexe, les femmes. Commander à ses pleurs en cette extrémité, C'est montrer, pour le sexe, assez de fermeté. [Corneille, Horace] Car en ce siècle ignorant Le beau sexe était sauvage ; Il ne l'est plus maintenant. [La Fontaine, Cand.] Mme de Frontenac en est toute honteuse [de la mort de Mme Bertillac, amoureuse et victime de Caderousse], aussi bien que tout le sexe, qui devrait déchirer Caderousse comme Orphée. [Sévigné, 24 janv. 1680] Et tous ces vieux recueils de satires naïves, Des malices du sexe immortelles archives. [Boileau, Satires] Il a pour tout le sexe une haine fatale. [Racine, Phèdre] La superstition est sans doute à craindre pour le sexe ; mais rien ne la déracine ou ne la prévient mieux qu'une instruction solide. [Fénelon, Traité de l'éducation des filles] Dans cet âge où les charmes du beau sexe commencent à s'épanouir. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] La honte, qui est dans le sexe une passion violente.... [Voltaire, Pol. et lég. Comm. délits et peines, occasion.] Une organisation délicate, une grande sensibilité, une imagination heureuse, des passions vives donnent au sexe une disposition universelle à tous les talents et à toutes les vertus. [Comte de Caylus, Acad. de ces dames et de ces messieurs, Oeuv. t. XII, p. 40, dans POUGENS.]

    Les personnes du sexe, les femmes. Nouveau genre d'étude et presque inconnu aux personnes de l'âge et du rang de Madame, ajoutons, si vous voulez, de son sexe, elle étudiait ses défauts. [Bossuet, Oraisons funèbres] Ah ! mes chers auditeurs, un peu de réflexion aux maux infinis que peut causer et que cause tous les jours la vie dissipée, surtout des personnes du sexe. [Bourdaloue, 3e dim. après Pâq. Dominic. t. II, p. 115]

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SEXE. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Elle est [une femme d'Alexandre] grose et ençainte, d'enfant sostient le fes ; à grant ounor li faites son talent et son ses, Et le [la] faites servir en mes millors palès. li Romans d'Alixandre, p. 511]

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