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suborner

vt (sub-or-né)
  • Porter à faire une action contre le devoir, une mauvaise action. Suborner par discours une femme coquette. [Régnier, Satires] Je les ai subornés contre vous à ce compte ? [Corneille, Nicomède] Je lui donne ma fille et tout le bien que j'ai, Et, dans le même temps, le perfide, l'infâme, Tente le noir dessein de suborner ma femme. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Elle accusa Narbal d'être entré dans une conjuration contre Pygmalion, et d'avoir essayé de suborner les peuples pour se faire roi au préjudice de Baléazar. [Fénelon, Télémaque] Deux sujets du pape et un prêtre de Venise subornèrent deux assassins pour tuer Fra Paolo ; ils le percèrent de trois coups de stylet. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Fig. On a beau dire, il faut avouer que la religion chrétienne a quelque chose d'étonnant ; c'est parce que vous y êtes né, dira-t-on ; tant s'en faut, je me raidis contre par cette raison-là même, de peur que cette prévention ne me suborne. [Pascal, Relig. chrét. 18, édit. FAUGÈRE.]

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