supplanter
vt (su-plan-té)
- 1Faire perdre à quelqu'un le crédit, la faveur, l'affection, l'établissement qu'il avait auprès d'une personne, et prendre sa place.
C'est trop de nous supplanter [auprès de nos dames], et de nous supplanter avec nos propres habits
. [Molière, Les précieuses ridicules]Thémistocle, qui avait formé en lui-même le dessein de supplanter les Lacédémoniens, et de substituer les Athéniens à leur place dans le gouvernement de la Grèce
. [Rollin, Histoire ancienne]Qu'il s'offre à ce vertueux du siècle une occasion sûre de décréditer un ennemi, ou de supplanter un concurrent ...
[Massillon, Petit carême]L'intrigue supplante les plus grands talents ; des hommes souples et bornés s'élèvent aux premières places
. [Massillon, ib. Écueils, Piété des grands]Elle [Mme de Maintenon] fait venir, de bonne foi, la religion au secours de ses charmes usés, pour supplanter sa bienfaitrice devenue sa rivale
. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] - 2Se supplanter, vpron Travailler l'un contre l'autre pour se déposséder réciproquement.
Pour se supplanter, ils [les fils de Nizam, en Inde] eurent recours tour à tour aux armes, aux trahisons, au poison, aux assassinats
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
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