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suspension

nf (su-span-sion ; en vers, de quatre syllabes)
  • 1Action de suspendre, état de ce qui est suspendu. Le point de suspension d'une balance.

    Manière de suspendre. M. Coulomb, de l'Académie des sciences, ayant imaginé une suspension dans laquelle l'aiguille est sans frottement. [Buffon, Minéralogie]

    En médecine légale, mort par suspension, mort par la pendaison.

    Terme de vétérinaire. La suspension d'un cheval qu'on veut empêcher de rester constamment couché, pendant certaines maladies des organes locomoteurs, peut être pratiquée à l'aide de différents moyens.

    Suspension à la Cardan, mode de suspension qui permet à un objet de conserver sensiblement sa position par rapport à l'horizon malgré les déplacements du support.

    Terme d'horlogerie. Se dit des pièces ou parties par lesquelles un régulateur est suspendu.

  • 2 Terme de chimie. État d'une substance tenue dans un liquide sans se précipiter.
  • 3Support suspendu, dans lequel on met une lampe, des fleurs. Une belle suspension. Une suspension de bronze doré. Bronze, pendules, candélabres, lustres, lampes, feux, suspensions, Monit. univ. 18 juin 1867, Annonces.
  • 4 Nom donné à un phénomène optique, dans lequel des objets éloignés, vus à l'horizon, paraissent simplement suspendus en l'air, à la différence du mirage où il y a de plus une image renversée ; le fait est que dans la suspension la seconde image existe, mais elle est extrêmement aplatie et réduite à une dimension infiniment petite, ce qui empêche de la voir. [Biot, Instit. Mém. scienc. 1809, p. 8]
  • 5Cessation temporaire. Suspension des poursuites. La suspension du payement d'une rente. La suspension de la fièvre. Une suspension de tout le mouvement de la machine ronde. [Sévigné, 9 mars 1672] J'ai été si occupée, mon cher cousin, à prendre Philisbourg, qu'en vérité je n'ai pas eu un moment pour vous écrire ; je m'étais fait une suspension de toutes choses. [Sévigné, à Bussy, 3 nov. 1688] Tout ce que lui avait dit Mme de Chartres en mourant, et la douleur de sa mort avaient fait une suspension à ses sentiments qui lui faisait croire qu'ils étaient entièrement effacés. [La Fay. Princ. de Clèv. Oeuvr. t. II, p. 83, dans POUGENS]

    En droit commercial, la suspension de payement diffère de la cessation de payement qui constitue la faillite, en ce que la cessation est réelle et générale, tandis que la première n'est qu'accidentelle et temporaire.

  • 6Suspension d'armes, cessation momentanée des actes d'hostilité. Comme ils [les Romains] ne faisaient jamais la paix de bonne foi, et que, dans le dessein d'envahir tout, leurs traités n'étaient proprement que des suspensions de guerre. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]
  • 7État d'un homme en suspens, en incertitude. Et les braves pyrrhoniens, en leur ataraxie, sont en suspension perpétuelle. [Pascal, dans COUSIN] Cette suspension de désirs entre la vie et la mort, et cette volonté soumise à celle de Dieu, ne sont-ce pas des caractères d'une âme chrétienne ? [Fléchier, Oraisons funèbres]

    Terme des mystiques. Suspension des puissances, voir LIGATURE.

  • 8Action d'interdire un fonctionnaire de ses fonctions pour un temps.
  • 9 Terme de grammaire. Sens interrompu, inachevé. La suspension se marque par une suite de points.
  • 10Figure de style qui consiste à tenir les auditeurs en suspens. La suspension, qui consiste à faire attendre une pensée qui surprend. [Dumars. Oeuvr. t. v, p. 286]
  • 11 Terme de musique. Marche d'un accord dans lequel on soutient un ou plusieurs sons de l'accord précédent, avant de passer à ceux qui appartiennent à l'accord actuel. On pourrait dire par exemple suspension de tel accord sur tel autre, suspension ascendante ou descendante, suspension simple ou double, suspension de tel degré de la gamme en partant de tel autre degré. [Grétry, Méth. pour prél. 15]
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