sylphe, ide
nm et nf (sil-f', fi-d')
- 1Nom que les cabalistes donnaient aux prétendus génies élémentaires de l'air.
Une petite critique contre la Bérénice de Racine, qui me parut fort plaisante et fort spirituelle ; c'est de l'auteur des sylphides, des gnomes et des salamandres [Montfaucon de Villars]
. [Sévigné, 16 sept. 1671]Cette guerre sera très bien fondée, et, si les sylphes pouvaient périr, ils ne le pourraient faire dans une plus belle occasion
. [Sévigné, 18 oct. 1671]Je n'outre rien ; telle est en somme La demeure où je vis en paix, Concitoyen du peuple gnome, Des sylphides et des follets
. [Gresset, La Chartreuse]Sans quelques réminiscences de jeunesse et Mme d'Houdetot, les amours que j'ai sentis et décrits n'auraient été qu'avec des sylphides
. [Rousseau, Les confessions]Lucile enfin mit sur cette main un pied charmant, et s'élança si légèrement à cheval, que tous ses mouvements donnaient l'idée d'une de ces sylphides que l'imagination nous peint avec des couleurs si délicates
. [Staël, Corinne, ou l'Italie]Elle [la raison] niait votre existence, Sylphes charmants, peuples de l'air
. [Béranger, Sylphide.]Je suis l'enfant de l'air, un sylphe, moins qu'un rêve, Fils du printemps qui naît, du matin qui se lève
. [Hugo, Odes et ballades]Fig.
Arioste à son tour, sylphe heureux du Parnasse, Souple et nerveux, unit et l'adresse et l'audace
. [Millev. Invention poétique.]Tous les plaisirs, sylphes de la jeunesse, Éveilleront sa lyre au sein des nuits
. [Béranger, Tailleur.]On dit en parlant d'une jeune femme élancée et gracieuse : C'est une sylphide, elle danse comme une sylphide.
Je vous en dirai davantage, quand j'aurai vu Sylphide [Mme de Coulanges]
. [Sévigné, 16 sept. 1676] - 2 nm Genre de coléoptères.
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