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sédition

nf (sé-di-sion ; en vers, de quatre syllabes)
  • Trouble contre l'ordre public, contre l'autorité légale, qui est concerté, a des meneurs et n'est pas l'action d'un rassemblement fortuit. Comme, en matière de sédition, tout ce qui la fait croire l'augmente, nous faillîmes à faire en un moment ce que nous travaillions depuis huit jours à empêcher. [Retz, Mémoires] Dans les séditions populaires, un homme qui saura ménager avec art les esprits de la populace irritée, lui fera aisément tourner sa fureur contre ceux auxquels on pensait le moins. [Bossuet, Sermons] Dans de si longues souffrances [les persécutions], les chrétiens ne firent jamais la moindre sédition. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Les chrétiens s'y obstinèrent ; la chose en vint à une sédition ouverte. [Fléchier, Histoire de Théodose le Grand] L'Angleterre, où l'on voit la liberté sortie sans cesse des feux de la discorde et de la sédition. [Montesquieu, Lettres persanes]

SYNONYME

SÉDITION, ÉMEUTE. L'émeute se forme dans la rue et commence par un rassemblement fortuit, sans chef, sans dessein préalable. La sédition est concertée, elle obéit à un mot d'ordre, elle a des meneurs ; c'est l'action non pas d'un rassemblement, mais d'un parti.

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