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tartufe

nm (tar-tu-f')
  • 1Personnage d'une célèbre comédie de Molière. Molière [qui alors allait faire des lectures de sa pièce] avec Tartufe y doit jouer son rôle. [Boileau, Satires] Le Tartufe, qui était une satire des dévots et surtout de la morale des jésuites, alors tout-puissants, a été joué par la protection d'un premier gentilhomme de la chambre, et est resté au théâtre pour toujours. [Voltaire, Correspondance] Il avait pour oncle un autre abbé de Roquette, évêque d'Autun, qui, par son zèle de commande et sa dévotion politique, eut l'honneur, dit-on, de fournir à Molière l'heureux original d'après lequel il a peint le précieux tableau du Tartufe. [D'alembert, Élog. de Roq.] Certainement l'ensemble du Tartufe est de main de maître.... toutefois.... je n'hésite pas à dire que, si la pièce eût été faite de mon temps, je n'en aurais pas permis la représentation. [Napoléon, Mémorial, éd. de 1842, t. II, p. 128]
  • 2Faux dévot, hypocrite, coquin se servant du manteau de la religion (avec un t minuscule). [Molière] un athée et en même temps un tartufe achevé, DE ROCHEMONT, [pseudonyme], Observ. sur le Festin de Pierre, Paris 1665 [époque où les premiers actes de Tartufe avaient de la célébrité, bien que la pièce n'eût pas encore été jouée]. Molière a si bien peint ce caractère [de l'hypocrite] dans la personne de Tartufe, et a rendu ce caractère tellement propre à Tartufe que notre langue s'est trouvée enrichie de ce mot, et que Tartufe, nom propre, est devenu par figure un nom commun ; de sorte que l'on dit aujourd'hui d'un hypocrite et d'un faux dévot, c'est un tartufe. [Dumars. Oeuv. t. III, p. 289]

    Tartufe de moeurs, homme vicieux qui affecte de grands principes de morale.

REMARQUE

Tartuf, orthographe que La Fontaine a donnée, par licence poétique, au mot tartufe. C'étaient [chat et renard] deux vrais tartufs, deux archipatelins. [La Fontaine, Fables]

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