tranquillité
nf (tran-ki-li-té)	 
- 1État de ce qui est tranquille. La tranquillité de l'air, de la mer. La tranquillité du sommeil. À l'égard de la paix des Romains modernes, c'est la tranquillité de l'apoplexie . [Voltaire, Dictionnaire philosophique]C'est une belle chose que la tranquillité ; oui, mais l'ennui est de sa connaissance et de sa famille . [Voltaire, Correspondance]Par extension. Vous voulez donc que je vous croie, ma fille, sur votre santé ; je le veux, et je suis persuadée de la tranquillité de votre poitrine . [Sévigné, 13 déc. 1679]Règle générale : le détaillant [à Paris] demande avant tout la prospérité de la vente et la tranquillité des échéances . [Reybaud, Jér. Paturot, part. II, § 1]
- 2État de ce qui est sans agitation morale. Adieu, mais souviens-toi que c'est sur ta promesse Que mon esprit reprend quelque tranquillité . [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Ceux qui aiment M. Fouquet trouvent cette tranquillité admirable, je suis de ce nombre ; les autres disent que c'est une affectation : voilà le monde . [Sévigné, à Pompone, 20 nov. 1664]M. d'Avaux m'a mandé qu'il croyait qu'on vous avait envoyé votre cordon [le cordon bleu au comte de Grignan].... il admire la tranquillité de ne l'avoir pas demandé par un billet à M. de Châteauneuf . [Sévigné, 21 janv. 1689]Je la voudrais haïr avec tranquillité . [Racine, Britannicus]On ne voit jamais sur votre visage cette tranquillité d'un père de famille qui répand la joie dans toute la maison . [Brueys, Grondeur, I, 7]Les législateurs de la Chine eurent pour principal objet du gouvernement la tranquillité de l'empire . [Montesquieu, L'esprit des lois]L'habitude que les Français avaient prise d'obéir sous Louis XIV, fit la sûreté du régent et la tranquillité publique . [Voltaire, Précis du siècle de Louis XV]Cette tranquillité philosophique, l'objet des désirs du sage, parce que c'est un bien que personne ne lui envie . [D'alembert, Élog. Campist.]
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