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transir

vt (tran-sir)
  • 1Pénétrer et engourdir de froid. Le froid et les neiges d'Alsace les transissent [les amis de Paris, en songeant aux amis qui sont en Alsace]. [Voiture, Lettres]

    Absolument. Un air égal et doux, tiède haleine de l'onde, Règne ici quand la bise ailleurs transit ou gronde. [Lamartine, Jocelyn]

  • 2 Fig. Il se dit de l'effet que produit la crainte, l'affliction, et même le respect et l'admiration. Cette nouvelle le transit de peur. Vous le voudriez voir en corps et en âme avec cette gravité qui transissait les peuples d'admiration. [Guez de Balzac, les Romains.] J'entre en une vénération qui me transit de respect envers ceux qu'il semble avoir choisis pour ses élus. [Pascal, Lettres]
  • 3V. n être saisi de froid. Or me voici d'un mal chu dans un autre ; Je transissais, je brûle maintenant. [La Fontaine, Orais.] Je sentis tout mon corps et transir et brûler. [Racine, Phèdre]

    Fig. Cette vaine pitié dont mon coeur est transi. [Rotrou, Bélisaire] Je n'ai fait que penser à votre état, à transir pour l'avenir, à craindre qu'il ne devienne pis : voilà ce qui m'a possédée. [Sévigné, 333] J'ai transi de vous voir passer de nuit cette montagne que l'on ne passe jamais qu'entre deux soleils et en litière. [Sévigné, 21]

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