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translation

nf (tran-sla-sion ; en vers, de quatre syllabes)
  • 1Action par laquelle on fait passer une chose d'un lieu dans un autre. Cette translation [du corps de Turenne] a été touchante, et tout était en pleurs, et plusieurs criaient sans pouvoir s'en empêcher. [Sévigné, 212] Les idoles parlaient assez souvent ; on faisait commémoration à Rome, le jour de la fête de Cybèle, des belles paroles que la statue avait prononcées lorsqu'on en fit la translation du palais du roi Attale. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] L'histoire ecclésiastique fait foi que les translations de reliques étaient également fréquentes en Occident et en Orient. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Célébrer la translation d'un saint, célébrer le jour auquel les reliques d'un saint ont été transférées d'un lieu à un autre.

  • 2 Terme de mécanique. On dit qu'un corps est animé d'un mouvement de translation lorsque les lignes droites qui joignent les uns aux autres les points de ce corps, se transportent parallèlement à elles-mêmes.

    Particulièrement. Mouvement de translation, mouvement par lequel un corps change de position dans l'espace, par opposition à mouvement de rotation. M. de Lalande a donné comme une conséquence probable de la rotation [du soleil] un mouvement de translation dans l'espace. [Delambre, Instit. Mém. scienc. 1807, 2° sem. p. 49, hist.] Puisque la évolution diurne du ciel n'est qu'une illusion produite par la rotation de la terre, il est naturel de penser que la révolution annuelle du soleil emportant avec lui toutes les planètes, n'est pareillement qu'une illusion due au mouvement de translation de la terre autour du soleil. [Laplace, Expos. II, 1]

  • 3Action d'emmener un prisonnier d'un lieu à un autre. Je l'assurai que je n'avais aucune aversion à la translation de MM. les princes. [Retz, Mémoires] Ne doutez pas que la translation précipitée du chevalier de Menil ne soit sue ici [à la Bastille] de tout le monde. [Staal, Mém. t. II, p. 215]
  • 4Action de porter une juridiction, une puissance une personne, constituée en dignité, d'un lieu à un autre. La translation du saint-siége de Rome à Avignon. La translation d'un tribunal, d'une préfecture. Bon Dieu ! quelle translation de Mme de Noailles à Perpignan ! le moyen de la représenter hors de Versailles ? [Sévigné, 31 août 1689] Le duc [de Bourgogne] avait demandé au pape la translation de ce prélat, et, n'ayant pu l'obtenir, il l'avait chassé et s'était saisi de son temporel. [Duclos, Oeuv. t. II, p. 191] Il Caulaincourt] n'admet pas l'idée de cette guerre de partisans, de cette translation du siége de l'empire. [Villemain, Souv. contemp. les Cent-Jours, X]
  • 5Action de transférer une propriété, une dignité d'une personne à une autre. Cette époque fameuse de la translation de la couronne aux carlovingiens faite sous le roi Pépin. [Montesquieu, L'esprit des lois] Les formules qui portent la confirmation ou la translation à perpétuité d'un fief en faveur d'un leude ou fidèle.... [Montesquieu, ib. XXX, 20]

    Terme de jurisprudence. Translation de legs, déclaration par laquelle un testateur transfère un legs d'une personne à une autre.

  • 6Remise à un autre temps. La translation d'une fête.
  • 7Traduction ; en ce sens, il est vieux ou marotique.

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8Métaphore. Vous n'écrivez rien qui ne soit bien joint..., j'y trouve des translations ni trop hardies, ni de mauvaise grâce. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
9 Terme de télégraphie électrique. Transmission télégraphique effectuée au moyen d'un appareil dit de translation, placé dans un poste intermédiaire et essentiellement formé de deux relais réunis ; cet appareil, recevant le courant transmis par l'un quelconque des deux postes entre lesquels il est placé, ferme le circuit d'une pile locale, et envoie le courant de cette pile dans le fil de ligne qui le fait communiquer avec le second poste.
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