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université

nf (u-ni-vèr-si-té)
  • 1Autrefois, corps de maîtres, établi par autorité publique, jouissant de grands priviléges et ayant pour objet l'enseignement de la théologie, du droit, de la médecine et des sept arts qui sont la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie. Les universités d'Oxford, de Pise, de Coimbre, de Salamanque. Aujourd'hui que tout est plein de colléges, d'universités, d'académies, de maîtres particuliers, de livres qui sont des maîtres encore plus sûrs, quel besoin a-t-on de sortir de sa patrie pour étudier en quelque genre que ce soit ? [Fontenelle, Eloge des académiciens]

    Particulièrement, l'université de Paris, ou, simplement, l'université, celle qui siégeait à Paris et qui était fort renommée. L'université avait été nommée le concile perpétuel des Gaules. L'université de Paris, la mère de toutes les autres, et si digne par son antiquité, par sa réputation.... d'être favorisée particulièrement par les princes et par les grands seigneurs. [Rollin, Histoire ancienne] L'université de Paris est la fille aînée des rois de France ; et très aînée, car elle a plus de neuf cents ans : aussi rêve-t-elle quelquefois. [Montesquieu, Lettres persanes] Du Boulay, dans son Histoire de l'université de Paris, adopte les vieilles traditions incertaines, pour ne pas dire fabuleuses, qui en font remonter l'origine jusqu'au temps de Charlemagne. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] L'université défendait aux libraires, qui alors dépendaient d'elle, d'imprimer le concordat [sous François Ier] ; elle appela au futur concile. [Voltaire, Histoire du parlement de Paris] Ces deux bulles [d'Innocent III] constituaient les maîtres et les étudiants de Paris en une vraie corporation (universitas) selon le droit romain.... il est à remarquer que, dans les actes relatifs à l'université avant 1261, le mot universitas est toujours employé avec le génitif magistrorum ou scholarium sous-entendu ; il exprime toujours l'association des maîtres de Paris considérée comme corporation légale ; pour désigner l'université comme corps enseignant, les papes emploient toujours l'expression studium, studium parisiense. [Ch. Thurot, De l'organ. de l'enseign. dans l'université de Paris, au moyen âge, p. 11]

  • 2Au moyen âge, l'université, le quartier des écoles. Au quinzième siècle.... l'université couvrait la rive gauche de la Seine, depuis la Tournelle jusqu'à la tour de Nesle. [Hugo, Notre-Dame de Paris, III, 2]
  • 3L'université, les élèves de l'université, les étudiants.
  • 4En général, les universités, les écoles. Ô le beau compliment à charmer une dame, De lui dire d'abord : j'apporte à vos bontés Un coeur nouveau venu des universités ! [Corneille, Le menteur]
  • 5Aujourd'hui, corps enseignant, unique pour toute la France, placé sous la direction du ministre de l'instruction publique. L'université a été fondée par un décret de Napoléon Ier, du 17 mars 1808 ; elle porta d'abord le nom d'université impériale, puis celui d'université de France ; elle comprend : 1° les facultés ; 2° les lycées ou colléges de l'État ; 3° les colléges communaux ; 4° les écoles primaires ; et tout cela sous la direction d'une administration centrale. Grand-maître de l'université.

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6° Aujourd'hui, d'après la nouvelle loi sur l'enseignement de 1875, établissement qui ne dépend pas du gouvernement, et qui comprend plusieurs facultés ou toutes.

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