vacarme
nm (va-kar-m')
- 1Grand bruit, grands cris.
Celle-ci [une veuve] faisait un vacarme, Un bruit et des regrets à percer tous les coeurs
. [La Fontaine, Matr. d'Éph.]La nuit, ni son obscurité, Son silence et ses autres charmes De la reine des bois [la lionne qui avait perdu son petit] n'arrêtaient les vacarmes
. [La Fontaine, Fables]Et qui donc es-tu, toi, Qui fais tant de vacarme, et parles de la sorte !
[Molière, L'amphytrion]Je ne puis soutenir le vacarme de mon cabinet : il y a plus de cinquante femmes à Marly
. [Maintenon, Lettres]Un lutin que l'enfer a vomi sur la terre, Pour faire aux gens dormant une éternelle guerre, Commence son vacarme et nous lutine tous
. [Regnard, Les folies amoureuses] - 2Grand bruit fait dans une querelle.
Quel malheur est le mien ! ainsi donc sans sujet J'ai fait ce grand vacarme à ce charmant objet !
[Corneille, Le menteur]Monsieur, point de vacarme ; Songez que vous mettez le quartier en alarme
. [Hauteroche, Les apparences trompeuses]Ce sont souvent les maris qui, avec leurs vacarmes, se font eux-mêmes ce qu'ils sont
. [Molière, George Dandin]Il est allé faire du vacarme dans cette maison, il y est allé quereller quelqu'un, faire du bruit.
- 3 Fig. Clameur publique.
L'édition [d'un ouvrage de Voltaire] qui a fait tant de vacarme
. [Voltaire, Correspondance]Il n'était nullement probable qu'après le vacarme fait à Genève par le conseil, et à Neuchâtel par la classe, il voulût m'administrer tranquillement la cène dans son église
. [Rousseau, Les confessions]
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