vampire
nm (van-pi-r')
- 1Dans l'Europe orientale, être chimérique qui, suivant la superstition populaire, sort du tombeau pour sucer le sang des vivants.
Quoi ! c'est dans notre dix-huitième siècle.... que le révérend père dom Augustin Calmet.... abbé de Sénone, abbaye de cent mille livres de rente, a imprimé et réimprimé l'histoire des vampires avec l'approbation de la Sorbonne, signée Marcilli !
[Voltaire, Dictionnaire philosophique]Calmet rapporte qu'en Hongrie deux officiers délégués par l'empereur Charles VI, assistés du bailli du lieu et du bourreau, allèrent faire enquête d'un vampire, mort depuis six semaines, qui suçait tout le voisinage
. [Voltaire, ib.]S'il y a dans le monde une histoire attestée, c'est celle des vampires ; rien n'y manque ; procès-verbaux, certificats de notables, de chirurgiens, de curés, de magistrats ; la preuve juridique est des plus complètes ; avec cela, qui est-ce qui croit aux vampires ?
[Rousseau, Correspondance] - 2 Fig. Il se dit de ceux qu'on accuse de s'enrichir par des gains illicites et aux dépens du peuple.
Les vrais vampires sont les moines qui mangent aux dépens des rois et des peuples
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Tous ces vampires qui suçaient perpétuellement la fortune des courtisans
. [Bachaumont, Mém. t. XXXIV, p. 123]Ils se seraient associés dans votre capitale avec des aventuriers agioteurs, avec ces vampires dont tout l'art est de pressurer vos peuples
. [Mirab. Collect. t. I, p. 327] - 3Très grosse chauve-souris, dite aussi stryge.
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VAMPIRE. - ÉTYM. Ajoutez : C'est un mot slave qui se trouve dans les langues russe, tchèque et polonaise, sous la forme oupir, d'où l'on peut déduire une forme archaïque vompir.
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